Vincent Doerr, responsable de la programmation du Festival du Phare

La deuxième édition de cet événement aura lieu du 27 au 31 août sur les plages du Mourillon.
L’opération, soutenue par la mairie de Toulon, le Conseil général du Var, et la région PACA, se présente comme le plus grand festival festif et familial au bord de la plage.

Au programme, des artistes nationaux et internationaux, et aussi une trentaine de concerts dans les bars de la ville. Le tout est organisé par une équipe bénévole à 99%.

Comment est né le Festival du Phare ?
L’an dernier, après 6 ans de front national, il nous a semblé opportun de proposer un événement musical qui rassemble des groupes locaux. L’initiative est née avec plusieurs autres toulonnais, elle a été réalisable grâce au travail de deux associations : les Productions du Phare et le Réseau Phare. L’an dernier, l’opération a été montée en 3 mois, elle a rassemblé des groupes locaux le dernier week-end d’août pendant trois jours. Nous avons eu 2500 personnes quotidiennement.

Qu’est-ce qui est prévu cette année ?
Cette année, l’opération est concentrée sur deux jours, les 30 et 31 août. Les concerts auront lieu la journée. La nuit sera consacrée à la musique électronique à l’Oméga live.
Nous réitérons l’événement avec des artistes nationaux et internationaux et une capacité de 8000 à 9000 personnes par jour. Les 28 et 29, il y aura un festival off avec une trentaine de concerts gratuits dans les bars de la ville pour l’animer. Des tremplins ont été organisés toute l’année par le réseau phare. Le gagnant remporte un enregistrement avec tandem et pourra jouer en première partie du festival. Le but du jeu c’est d’avoir une programmation très métissée, ouverte, solidaire, impliquée.
Cette année, avec un budget de 150 000 euros, nous avons les moyens de réaliser un événement d’envergure.

Pensez-vous qu’il y a un réel manque au niveau culturel dans l’agglomération toulonnaise ?
A Toulon, à part 2 ou 3 associations, il n’y a pas grand chose. La politique culturelle de la ville manque cruellement d’audace, d’initiative. Et puis Toulon est une ville populaire, qui manque d’infrastructures, avec une population à faible potentiel financier. Je pense qu’il manque une salle moyenne à Toulon (1500 places).

Est-il difficile de faire venir des artistes dans l’agglomération toulonnaise ?
Le public est difficile car non éduqué. Les militaires vont difficilement vers la culture. On a aussi une opposition des riverains du Mourillon. Mais pour les artistes, il y a aussi un public nouveau à conquérir dans le sud-est.

Posté le 2 juillet 2002