Situé sur les hauteurs d’Ollioules, le site propose des spectacles de danse, musique, théâtre, des ateliers, des rencontres. Très polyvalent avec de nombreux espaces scéniques,
il dispose d’un budget de 3,4 millions d’euros et emploie 35 personnes. Il est financé par l’état, le département, le Conseil général ,le Conseil régional et bientôt par l’agglomération Toulon Provence Méditerranée (TPM).
Où en est-on aujourd’hui, sur le plan de la vie culturelle, dans l’agglomération toulonnaise ?
Sur Toulon, il y a un retard dans les équipements, de la précarité sociale. Le tissus économique est ruiné, et on observe une fâcheuse tendance au repli sur soi. Même si le front national a reculé, il y a une aisance dans les propos racistes, et malheureusement, les cultureux sont absents de ce combat là. Dans l’action, il faut encourager la promiscuité sociale, avoir un désir d’ouverture intergénérationnel. Il faut qu’il y ait plus d’offre pour la jeunesse. Il reste des problèmes de curiosité, qui ne pourront être dépassés qu’à long terme.
Quels rôles peuvent jouer la culture et l’art dans une agglomération comme la notre ?
J’ai été nommé sur un projet de démocratisation. Notre objectif est de toucher un autre public que les 10 % qui viennent habituellement au spectacle. J’ai supprimé le protocole et nous menons des actions dans les quartiers. Il faut offrir plus, là où c’est le plus nécessaire. Les salles sont mélangées et diverses. Les gens des quartiers commencent à venir. Nous sommes les seuls à faire des affiches en Arabe. Châteauvallon a volontairement perdu son rôle de représentation sociale. Dans les quartiers, on fait des choses sans service d’ordre et cela ne pose pas de problèmes. Cela n’intéresse malheureusement pas le médias.
Pour moi il n’y a pas de différence entre culturel et socioculturel.
Que va apporter TPM à la politique culturelle de l’agglomération ?
Cela va apporter une émulation globale, plus de collaboration, le transfert du partenariat avec la ville de Toulon. C’est surtout une façon de rationaliser la gestion des équipements et des moyens dans l’agglomération.
Comment évolue la fréquentation de Châteauvallon ?
Grâce à la programmation d’hiver, nous programmons du théâtre 11 mois sur 12. A fin Août, nous avons déjà eu autant de public que l’année précédente. Nous avons 25 000 spectateurs et 25 000 personnes touchées par la sensibilisation (ateliers, rencontres). Nous travaillons avec une centaine d’établissements scolaires. Plus les gens sortent, mieux c’est, pour toutes les salles. On tente d’adapter la programmation, d’éviter les chevauchements de dates.