L’Opéra de Toulon programme essentiellement de l’opéra et de l’opérette. Arrivé à sa tête en 1986, Guy Grinda voyage beaucoup pour écouter les chanteurs, vérifie les ouvrages, s’occupe de l’organisation, de la recherche des décors.
C’est lui qui engage le chef d’orchestre et le metteur en scène.
L’Opéra est subventionné par la ville de Toulon, le Conseil général et la Banque Populaire Côte d’Azur à hauteur de 5 000 000 d’euros.
Il réalise 1 200 000 euros de recettes. D’une capacité de 1500 places, il fait vivre 200 permanents, programme 7 opéras et 7 opérettes, 2 ou 3 galas de danse dont son propre ballet.
Comment se situe l’opéra de Toulon par rapport aux autres opéras ?
Bien évidemment, Paris se place en tête pour l’opéra. En province, Toulouse arrive premier. En restant modeste, je pense que nous nous situons dans les trois premiers opéras de province.
Comment l’opéra de Toulon a-t-il évolué ces dernières années ?
Quand je suis arrivé en 1986, il y avait des décors en papier et on ne jouait jamais Mozart ou Wagner. L’opéra de Toulon n’avait pas très bonne réputation. Aujourd’hui, on fait venir des choeurs d’Italie. Nous refusons des abonnées, des cars viennent de Nice, de Marseille. Les gens viennent de Paris, de Lyon, Grenoble. Nous avons fait 40 000 entrées l’année dernière. Cette année, la fréquentation a augmenté de 8 %. Nous avons beaucoup d’étudiants, 200 par salle. La moyenne d’âge est de 40-45 ans. Nous avons fait 6 spectacles gratuits pour le troisième âge et nous programmons aussi quelques comédies.
A votre avis, pourquoi le spectacle vivant a-t-il du mal à émerger à Toulon ?
Le problème à Toulon, c’est que l’on veut jouer des pièces qui sont trop d’avant-garde. Dans un tissus social comme le nôtre, c’est difficile de faire des choses sombres. Je crois qu’on perd la notion de distraction.
A Toulon, le centre ville s’est vidé. Les gens s’en vont, il y a un problème de sécurité. Il faut réhabiliter le centre ville et faire venir des étudiants.