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Un livre, un disque ou un film, déclenche parfois chez certaines personnes des vocations. C’est en voyant « Vous n’aurez pas l’Alsace et la Lorraine » que Titoff, alias Christophe Junca, décide d’apprendre l’art de la comédie.

Il foule ses premières planches en rejoignant la troupe du théâtre de son école. Très vite, Titoff joue l’électron libre : un soir sans prévenir, au beau milieu d’une représentation,
il surgit déguisé en Chevalier Blanc (le rôle tenu par Gérard Lanvin dans le film fondateur de Titoff, cité plus haut) et chante, devinez ? Le thème du « Chevalier Blanc ». L’effet de surprise est là. Les rires également.

Titoff enchaîne les cours de théâtre, pour finalement se retrouver au Chocolat Théâtre, où, tous les lundis soirs, il donne dans l’improvisation. Puis survient la tentation de l’écriture. L’écriture d’un spectacle en solo.

Son premier One Man Show est d’abord présenté dans des pianos-bars ou des restaurants tenus par des amis. Les bases du spectacle, qui connaîtra plus tard le succès, sont là. Direction Paris, la Comédie de Paris, de janvier à avril 1999. Les textes évoluent. Puis le Trévise, d’avril à juillet 2000, et le Palais des Glaces, de septembre à décembre 2000. Le public est là, chaque soir. Titoff se lance dans une tournée marathon de janvier 2001 à janvier 2002 (150 dates). Au final, quatre années passées sur scène.

Titoff trouve tout de même le temps de tourner dans plusieurs films : « Les jolies choses », de Gilles Paquet, avec Marion Cotillard et Patrick Bruel, « Mercenaires », d’Hélène Angel avec Daniel Auteuil, Sergi Lopez et Emmanuelle Devos, et « Gomez et Tavarez », de Gilles Paquet, avec Stomy Bugsy. Mais son premier moteur reste le spectacle.

Le 27 décembre, à Paris au Théâtre Déjazet, un an après l’Olympia, Titoff repart à l’assaut des planches de la capitale. Les « petits riens », les situations absurdes du premier spectacle, les moments devenus cultes, comme « les Chips » ou le « Chasseur », ont laissé leur place à un humour plus mature. Aujourd’hui, Titoff aborde des sujets fondamentaux comme la période terrible, quand à la fin de chaque été, il doit quitter ses « tongs ». Il aborde également son nouveau statut de célébrité, l’argent, du yacht de 35 hectares qu’il s’est acheté avec. Il parle de la carrière de footballeur professionnel qu’il a évité. Il explique comment il va éduquer ses enfants. Toujours accompagné de sa chaise et toujours adepte des tenues décontractées, façon « je suis juste venu vous raconter quelques histoires puis je m’en vais », il ne vous quitte effectivement plus pendant 1h30. Passant d’un sujet à l’autre sans prévenir, évitant les chutes systématiques. Il surprend. Il fait sourire. On est hilare !

Posté le 19 avril 2007