Le jour où Nina Simone a cessé de chanter

Darina al Joundi

10 - 16 - 22 €

Enfant de toutes les guerres du Liban, Darina al Joundi a brûlé son enfance et sa jeunesse à Beyrouth, ville de tous les excès qui abuse de la mort comme de l’amour. Ville aussi de toutes les illusions, derrière ses façades réelles de liberté, de révolte, de fêtes et de beuveries, se cache une société conservatrice à l’affût du moindre écart de chaque individu. Beyrouth est une ville de l’exhibition où l’on ne survit que si l’on se dérobe au regard des autres. Darina a traversé à son corps défendant les nuits de Beyrouth, elle a vécu de près et dans sa propre chair l’exclusion dont peut faire preuve cette société conservatrice et féodale qui n’hésite pas à exclure et à bannir quiconque enfreint l’espace du religieux. Surtout quand la liberté est prise par une femme, sachant que la femme reste une langue étrangère pour le monde arabe. Au Liban, on peut s’affranchir de tout sauf de Dieu.

Posté le 23 mai 2008