LA TRAGEDIE DU ROI RICHARD II

FESTIVAL D’AVIGNON 2010

26,80 € à 39,80 €

- COUR D’HONNEUR -


LA TRAGEDIE DU ROI RICHARD II
FESTIVAL D’AVIGNON 2010
Théâtre classique

  • du 20/07/2010 au 27/07/2010 - [Relâche Samedi 24]
  • à 22h00
  • Durée estimée : 2h45

de William Shakespeare

  • Mise en scène Jean-Baptiste Sastre

Création 2010

Avec

  • Axel Bogousslavsky
  • Pascal Bongard
  • Frédéric Boyer
  • Cécile Braud
  • Jean-Charles Clichet
  • Jérôme Derre
  • Jean Echenoz
  • Bénédicte Guilbert
  • Yvain Juillard
  • Pierre Michon
  • Alexandre Pallu
  • Denis Podalydès de la Comédie-Française
  • Anne-Catherine Regniers
  • Nathalie Richard

Quelle curieuse histoire que celle de Richard Plantagenet, sacré huitième roi d’Angleterre à dix ans, assumant réellement les prérogatives de sa charge à quinze, renonçant au trône à trente-deux, avant de mourir, emprisonné, l’année suivante, en 1400. Quelle fascinante tragédie, quelle étonnante fiction que celle écrite par Shakespeare en 1595, à partir de la vie de ce monarque aux contradictions multiples, aimé et haï, fort et faible, qui se revendiquait à la fois homme et roi, et pas seulement souverain de droit divin. Roi martyr pour les uns, roi faible, capricieux, indécis, injuste pour les autres : tous les qualificatifs ont été employés pour caractériser ce corps royal qui entraînera sonroyaume dans sa chute. La pièce de Shakespeare émoigne de la fin d’un monde sur les décombres uquel l’anarchie et la barbarie règneront.

C’est là toute la contradiction de la conception du pouvoir incarnée par Richard II, qui se fonde sur la peur du désordre et conduit pourtant à plus de chaos et de violence. À l’invitation du metteur en scène Jean-Baptiste Sastre, Denis Podalydès endossera, dans la Cour d’honneur du Palais des papes, lieu contemporain du règne de Richard II, le rôle de ce « roi non-roi » comme il se nomme lui-même, ce roi dont la souveraineté est rendue malade par un exercice du pouvoir peuplé d’illusions. La Tragédie du roi Richard II conte sa trajectoire, mais aussi celle, symétrique et malgré tout opposée, d’Henry Bolingbroke, futur Henri IV interprété par Pascal Bongard. Tous deux s’affrontent à mort dans un combat dont l’enjeu principal est la quête du pouvoir, combat qui les conduira l’un et l’autre à une douleur commune. Pour faire entendre la pièce, l’écrivain Frédéric Boyer a fait le choix d’une langue directe, nerveuse, qui rend compte du foisonnement du verbe shakespearien hors de tout romantisme. Un choix qui fait écho au goût de Jean-Baptiste Sastre pour les mots et la littérature, comme en témoigne la présence sur scène des auteurs Jean Echenoz et Pierre Michon. Ce projet nous offrira leur vision commune de ce poème shakespearien qui hante encore aujourd’hui nos coeurs. JFP

Le spectacle sera diffusé en direct sur France 2 le 23 juillet.

Posté le 20 juillet 2010