L’incroyable histoire de Mercedes Acïendes

18€ Abonnés & CE 15€

Texte et mise en scène : Florent Lamiaux

Voix Off : Marthe Villalonga, Jean-Claude Dreyfus, Laurent Chandemerle et Claude Allain -

Son : Marc Povéda
Lumière : Florian et Jean Girault
Costume : Danièle Kine

Avec : Vava Montèo

Mercedes Acïendes est une femme « Pied noir » d’origine espagnole. Elle aime et revendique sa culture, surtout face à sa fille, Mercedes, qui se fait appeler Cyndi Scott à l’école, pour faire oublier ses cheveux noirs et sa moustache naissante.

Elle découvre, un jour, dans le fond de son panier, une cassette vidéo. Il s’agit de la cassette de Nadine De Rottweiller, une bourgeoise, icône des réceptions grand luxe et de l’épilation à la cire. Attirée par cette cassette mystérieuse, Mercedes va se retrouver, comme par enchantement, dans la peau de cette aristocrate de rallye. C’est alors l’horreur qui va envahir la vie de la famille Aciendès, jusqu’au jour où Maurice, en mari protecteur, décide de la faire exorciser.

Ce spectacle, tout public, joue sur certains clichés du cinéma d’épouvante. C’est le décalage qui sert ce mariage entre le suspens et le rire. Au delà de la libération créée par l’humour, « L’histoire extraordinaire de Mercedes Acïendes »
pose de vraies questions de société sur la différence et l’appartenance. Avoir une culture et la revendiquer, c’est conserver ses racines et son histoire familiale – le prénom Mercedes se transmet de mère en fille depuis 1790 – Mais cette culture ne peut-elle pas être étouffante ? Cet héritage (trop) lourd fini par brouiller les relations entre Mercedes, sa mère et sa fille. Trois générations de femmes qui finissent par vivre une totale incompréhension. C’est aussi une réflexion sur l’apparence. Mercedes, fille, a 16 ans, un âge au cours duquel on ne veut, surtout pas, ressembler à ses parents. Pour fuir cette mère ancrée, elle décide de se faire appeler Cyndi Scott et provoque la colère de sa mère.

Mais à travers l’envoûtement, Mercedes est aussi confrontée à une double image, puisqu’elle devient Nadine de Rottweiller, et fini par suffoquer dans son tailleur et ses valeurs de Jet Seteuse. Avons-nous une vraie facilité à accepter ou bousculer ses origines ?

C’est, sans conteste, une des toiles de fond de cette pièce hilarante.

Posté le 5 mai 2007