L’INSPECTEUR WHAFF

THEATRE CONTEMPORAIN

41€ à 44€

L’INSPECTEUR WHAFF
De Tom Stoppard (théâtre)
- Théâtre contemporain
- le 05 et 06/05/2010
- à 21h
- Durée approximative : 1h35 sans entracte

  • Traduction et mise en scène Jean-Luc Revol
  • Décor Sophie Jacob
  • Costumes Aurore Popineau
  • Lumières Philippe Lacombe

Avec

  • Anne Bouvier
  • Pierre Deladonchamps
  • Jacques Fontanel
  • Viviane Marcenaro
  • Valérie Moureaux
  • Jean-Luc Revol
  • Eric Théobald
  • Elrik Thomas

Deux critiques dramatiques assistent à la représentation d’une pièce policière : un vieux manoir anglais, des marais mouvants, un fou en cavale, un cadavre ... Mais qui est le mystérieux jeune homme qui vient d’arriver ? Quel lourd secret cache Lady Muldoon ? Le fameux limier de la police londonienne, l’inspecteur Whaff, arrivera-t-il à démêler les fils de l’intrigue ?

L’atmosphère oscille entre Les Dix Petits Nègres et Macbeth, et peu à peu tout part en vrille : les critiques se mêlent aux personnages de la pièce et sont assassinés à leur tour, tandis que se dévoile enfin le véritable inspecteur Whaff…

Après le succès du Cabaret des hommes perdus de Christian Siméon, un retour au théâtre « pur » s’impose. D’où le choix d’un type de théâtre codifié à l’extrême. Ici, une pièce policière.

Travailler sur les codes. Sur une structure connue de tous. Ici, un crime. Qui en est l’auteur ?

Sur ce postulat simple, Stoppard greffe une double lecture. En effet, en un jeu de miroir pervers, il imagine que cette (mauvaise) pièce policière est regardée et commentée par deux critiques de théâtre (l’un titulaire, l’autre stagiaire). Ce qui lui permet de mettre en abyme la représentation théâtrale et de jouer au « Théâtre dans le théâtre ». Et d’égratigner au passage le système de la critique. […]

Ici, tout est affaire de jubilation. Celle de voir démontée sous nos yeux une mécanique théâtrale.

Celle de voir la mise à mort burlesque des deux critiques en un complot dont le dénouement final fantaisiste n’a finalement aucune importance. Celle de voir évoluer des « figures » théâtrales propres au théâtre de « genre » : l’ingénue perverse, la gouvernante mystérieuse, le major paralytique, la châtelaine en deuil, le coupable que tout dénonce… Le tout en une sorte de « Cluedo » grandeur nature.

Car Stoppard a envie de s’amuser. Il applique à son canevas toutes les recettes du théâtre policier anglais. Le tout passé à la moulinette d’un humour décalé et dévastateur, flirtant même avec l’irrationnel et le surréalisme.

- Jean-Luc Revol -

Un vieux manoir anglais au murs ornés de trophées.
Tonerre, tempête, brouillard et annonce à la radio de la fugue d’un fou.
La tête d’un cadavre dépasse de sous le canapé.
Rien de dérange vraiment lapartie de cartes de Lady Muldoon....

Posté le 5 mai 2010