Gilles Luka prend son envol... Version solo. Coup de projecteur sur son nouvel album.

Après ses succès avec ses groupes Galleon ou Ocean Drive, Gilles Luka (Sony Music) nous dévoilera au printemps prochain son nouvel album solo électro-pop intitulé « Ici ensemble ». Rencontre privilégiée avec
ce performer-producer toulonnais de 33 ans hors norme, doté d’une signature vocale et mélodique exceptionnelles.

Gilles Luka, vous lancez en 2011 une carrière solo. Que représente cette nouvelle étape pour vous ?

C’est une étape, certes, mais qui n’est pas si nouvelle que cela. J’ai démarré une carrière solo il y a une dizaine d’années, qui a été « avortée », ayant saisi d’autres opportunités qui se sont présentées à moi. Mes
projets en groupe m’ont donc écarté, détourné momentanément de cet objectif initial, qui n’a jamais été oublié ou abandonné.

Quels sont donc vos projets pour ces deux années à venir ?

Ma priorité est la sortie et la promotion de mon nouvel album au printemps prochain, période qui sera suivie d’une tournée en France. Je vais continuer à collaborer avec plusieurs artistes car je suis d’un naturel
communicatif. Je m’occupe par ailleurs de mon label « Scene on Sea » et poursuis plusieurs activités dans le domaine audiovisuel. Je suis actuellement dans une période riche en rencontres. Mais j’essaie d’éviter de trop me disperser et de me limiter.

Votre entourage vous soutient-il dans cette nouvelle voie ?

Bien sûr. Mon cercle d’amis est important pour moi, j’aime avoir un retour sur ce que je fais de mes proches, cela m’aide. Je suis issu d’une famille de musiciens, ma mère était chanteuse et mon père contrebassiste.
M’ayant initié dès mon plus jeune âge à la musique, ils suivent avec intérêt l’évolution de ma carrière et en sont fiers.

Le groupe Ocean Drive avec lequel vous avez sorti en 18 mois 4 hits classés dans le Top single charts ne va-t-il pas vous manquer ?

La collaboration avec Ocean Drive n’est pas terminée. Nos titres ont été très présents à la radio pendant plusieurs mois. Ocean Drive a dégagé une magie qui a beaucoup plu et ensemble nous avons trouvé quelque part une « formule » qui fonctionnait très bien. A présent, nous souhaitons nous laisser du temps pour « digérer » le succès du groupe et repartir ultérieurement sur quelque chose de nouveau.

Avec le recul, comment jugez-vous votre performance dans les tubes d’Ocean Drive et Galleon* ?

Je crois que ce que l’on a toujours recherché et apprécié chez moi, c’est mon apport mélodique. C’est ce que je sais faire de mieux. J’ai toujours créé en premier lieu la mélodie d’une chanson. C’est pour cela que l’on me
recherche.

Vous venez de participer à la Vitamine Party People 2 au Zénith Oméga de Toulon, votre ville natale. Cela a été un véritable succès. Quel instant retenez-vous de la rencontre avec le public lors de votre
passage sur scène ?

Le public s’est soulevé dès les premières notes de mon nouveau single « Plus près – We can make it right », popularisé grâce à l’émission dont il est le générique « Les anges de la téléréalité » sur NRJ 12. J’ai été très content de pouvoir lier aux yeux de tous mon projet solo et le projet que nous avons eu avec Ocean Drive. Le public connaissait les chansons par coeur ! Le meilleur moment reste pour moi le début du medley d’Ocean Drive, au piano, simplement... 8000 personnes chantaient avec moi. Un moment particulièrement fort.

Du plaisir donc de chanter « à la maison »...?

Oui, surtout que je n’ai pas eu tant d’occasions que cela de chanter ici. Au festival des voix du Gaou avec Galleon ou dans quelques soirées. Vendredi soir au Zénith, nous étions quatre ou cinq artistes locaux, Jean Roch, Quentin Mosimann... C’est une bonne chose !

Quelques mots sur votre rencontre avec la pop star russe Nyusha à Moscou l’été dernier et de votre live devant 250000 personnes...

Je connais très bien le territoire de l’Europe de l’Est, grâce notamment à la promotion de Galleon qui s’est étendue en Russie. J’ai donc une affection particulière pour ce lieu. L’été dernier, j’ai découvert sur scène
Nyusha qui se produisait. Cela a été une vraie et belle rencontre d’artistes, non organisée. À l’issu de sa prestation, je suis allé la voir en loge où nous avons discuté ensemble, de manière naturelle. Très rapidement, je lui ai proposé une chanson et nous avons fait naître une jolie collaboration. Cette chanson possède deux versions pour nos deux pays respectifs, l’une avec des passages en russe et l’autre en français et nous assurons la promotion de chaque côté des frontières.

Vous semblez effectivement conquis par cette rencontre et la rencontre plus généralement avec les russes...

Les Russes aiment la France et ils aiment les chansons en français. Ils ont un rapport très chaleureux avec notre pays. L’été prochain, je participerai de nouveau à l’Europa plus Live. C’est une manifestation internationale gigantesque que j’apprécie beaucoup.

Comment qualifier les mélodies qui sortiront dans votre album « Ici ensemble » au printemps 2011 ?

L’album « Ici ensemble » est un album pop dance que je classerais davantage dans la catégorie variété française électronique que dance. Les titres sont très mélodiques et chantés. J’ai travaillé les mélodies de telle
sorte à ce qu’elles soient agréables et qu’elles ne fatiguent pas l’oreille ; il y aura ainsi peu de voix robotisées, à l’encontre de la tendance actuelle.
Un terme qui qualifierait bien cet album aux couleurs des années 80 est « aérien ». J’aime ce qui est aérien, j’aime les refrains qui décollent !

Une nouveauté : des textes en français. Pourquoi ce choix ?

Parce qu’avant tout je suis français ! Je ne veux pas faire semblant d’être un faux anglais. Et puis, cela est plus naturel pour moi. En revanche, la difficulté a été de « faire sonner » des paroles en français sur les mélodies
composées, ce qui n’est pas évident surtout lorsque l’on est, comme moi, fortement imprégné par la culture anglaise.

Ils ou elles vous ont inspiré pour ce nouvel album. De qui ou de quoi s’agirait-il ?

J’ai toujours été marqué par les années 80 et des artistes comme Sting, Peter Gabriel, Genesis, Tears for fears. Principalement donc par du pop rock. Avec Galleon et mon ami Philippe Laurent, fortement inspiré
par Toto ou Van Halen, nous avons mis un pied dans l’électro. Nous avons marié rock et électro, une alliance qui a bien fonctionné.

Entre la gestion de votre carrière solo, les collaborations avec d’autres artistes comme DJ Mathieu Bouthier, Nadiya ou Murray Head et la composition de musique pour des génériques de grandes
chaînes (NRJ12, France Télévision, Canal+), vous devez avoir peu de temps pour vous ressourcer. Que faîtes-vous en dehors de la musique ?

Du sport. Je pratique chaque jour une heure de sport pour m’aérer et me dépenser. Petit, j’ai pratiqué le rugby et j’avais beaucoup d’activités sportives. Il m’arrive souvent de passer dix à douze heures consécutives
enfermé en studio. J’éprouve alors le besoin de sortir, de partir courir ; je garde ainsi une certaine hygiène de vie et une certaine efficacité lorsque je dois retravailler.

Un message particulier à délivrer ?

Ne jamais baisser les bras. Tout le monde passe par des moments de doute et même s’il y a des échecs, il ne faut pas se décourager pour autant. Nous sommes, je pense, quelque part décisionnaire de ce qui nous arrive.
J’ai moi-même eu des échecs et je me suis dit : « ce n’est pas que tu n’as pas réussi, mais c’est juste que tu n’as pas encore réussi ». Il n’y a rien d’irréversible, il ne faut pas s’arrêter en milieu de chemin car la réussite est au prochain pas !

*Groupe dont Gilles Luka a été le leader pendant plusieurs années. Avec le single extrait « So I begin », il se classe n°1 des radios et n°1 des clubs plusieurs semaines consécutives en France, aux Etats-Unis et dans 25
autres pays.

Quelques liens :

Propos recueillis par Flore Dunac

Posté le 13 mars 2011