Christian Gonçalves

Gratuit

Christian Gonçalves est un montreur d’images.
à quinze ans il photographie, accumule
les images, ces petits instantanés qu’il arrache à la réalité éphémère.
Puis il commence à questionner le support, crée des photomontages,
des collages, entame des processus de détérioration, copie, reproduit,
s’amuse à faire apparaître une usure […]

Le monde flottant qu’il nous donne à voir invite à tester les mécanismes
intimes qui combinent la mémoire et l’émotion. Il est surprenant de voir
combien les lieux qui le hantent, apparemment solitaires sont en fait habités,
ils portent la trace en creux de ceux qui les ont fréquentés, aimés…
En s’attaquant aux charmes trompeurs de la mémoire rétinienne,
et à son substitut contemporain la photographie, il réussit
à matérialiser une mémoire sensitive propre a chacun[...]

Vernissage mardi 19 mai 18h30

Du 20 mai au 27 juin
La Galerie / Complexe Gérard Philipe
Mardi, mercredi, vendredi et samedi 10h / 12h et 13h /18h
Jeudi 13h/18h

04 94 08 99 19

D’abord le dessin, avec le transcription graphique de la photographie sur un support d’aluminium marouflé.Le modèle retenu : - des bâtiments ou leurs détails, des gares, des champs…
est peint à l’huile de manière hyperréaliste avant de subir l’assaut final, presque une estocade si ce n’était que l’œuvre vient à la vie au lieu de franchir la porte du trépas.
Cette étape ultime où l’artiste intervient de façon mécanique et chimique demeure certainement la plus risquée. Il ponce, gratte, use la matière. Apparaissent alors des taches, des éclats de lumière renforcés par le support l’alliage, des ombres furtives de personnages libérés de l’oubli ou encore des fantômes de ceux qui sont passés un jour dans ces lieux que Gonçalves a dérobé au temps. Ce travail de destruction permet de préciser ce qui se déroule dans un souvenir qui reste avant tout une interprétation du vécu, sans doute la raison pour laquelle on investit ses œuvres en apportant sa propre histoire.
Dans ses encres, on retrouve l’atmosphère suspendue ouverte à toutes les histoires, le matériau fluide et vivant et les nuances de gris amenant leur lot de mystères[...] Artsud n°57

Après avoir usé la peinture de mes images,
les avoir démultipliées en instantanés d’encre sur papier(Disapparitions) ; je poursuis mon chemin à travers la mémoire pour en venir à l’essentiel : la trace, avec des gravures sur rhodoïd ou plus exactement : des lignes gravées à la pointe sèche sur un support souple et éphémère qui n’autorise ni la précision ni le tirage de multiples ; je m’approche de l’inextinguible présence des choses qui nous sont propres : la rémanence, et sa capacité à produire par l’empreinte quelque chose d’unique à nouveau [...]

La Galerie, du 20 mai au 27 juin

http://www.ville-lagarde.fr/Culture/LaGalerie/tabid/459/Default.aspx

Posté le 19 mai 2009