COMPAGNIE HERVE KOUBI

... Recréation 2009 pour le Festival

14€ / 10€ Enfant moins de 10 ans


Spectacle présenté


  • Mercredi 2 Décembre 2009
  • 18h
  • Durée 1h30 avec entracte
  • Théâtre de La Licorne

COMPAGNIE HERVE KOUBI

COPPELIA, une fiancée aux yeux d’émail...

  • Chorégraphie Hervé Koubi
  • Assistant chorégraphique Guillaume Gabriel
  • Interprètes Alexandra Besnier, Carlos Ferreira Da Silva, David Guasgua Min Jeong Kim, Carl Portal
  • Musique Léo Delibes (Coppélia, Prélude et Mazurka)
  • Création musicale Stéphane Fromentin, Maxime Bodson
  • Création lumières Lionel Buzonie
  • Création costumes Guillaume Gabriel (travail de recherche de Cécile Labrunie)
    Notes d’intention
    Habiller notre Coppélia de Cuir. Regarder Coppélia avec des yeux de grand enfant où cette poupée serait « maîtresse » du jeu, « maîtresse » du cœur de ses soupirants.
    J’aimerais vous faire croire qu’un pantin mécanique pourrait contenir plus de charme que la charpente du corps humain.
    Pour l’amour de Frantz, Swanilda prend la place de Coppélia la poupée. Il en va ainsi dans le livret... Et si Coppélia n’avait pas été remplacée ?
    Utiliser ce livret si amusant, profiter de l’œuvre inachevée et récrire celle-ci, me servir aussi de cette musique composée par Léo Delibes, la valse mais aussi et surtout cette mazurka si enivrante.
    Redessiner Coppélia... utiliser une gomme et quelques crayons de couleurs, enlever ou bien rajouter ça et là quelques fantaisies... beaucoup de rouge mais aussi du noir, aussi noir que ces brillantes, brillantes bottes de cuir portées par Séverine dans la Venus in fur d’Andy Warhol.
    Tout aussi joli, le costume sera noirci. La pointe sera remplacée par l’aiguille du talon, le nœud dans les cheveux par le fouet.
    Utiliser certains ingrédients qui ont constitué ce ballet romantique par excellence. Utiliser la pantomime au service du sens d’une situation que trop de narration censurerait.
    Tout cela peut-être pour mieux encore rendre lisible le sujet et en révéler le sens.
    Mettre en valeur cet immense amour pour Coppélia au point de nous renvoyer l’image d’une Coppélia devenue maîtresse et où les prétendants sont remplacés par des jeunes hommes esclaves de leurs propres sentiments.
    Notre Coppélia nous fascine, ce n’est qu’une poupée, rien de vivant et pourtant...
    Coppélia s’est créée en complicité des danseurs et tout particulièrement Alexandra Besnier et Min-Jeong Kim qui habitent « notre Coppélia réinventée ».
    Plus qu’un travail d’interprétation d’un personnage, elles sont mes complices en exerçant ce fascinant et envoûtant pouvoir de séduction. Elles me font me rappeler sans cesse que notre Coppélius, certes invisible, est toujours là. Coppélius ne serait-il peut-être pas d’ailleurs l’évocation de toutes ces raisons à l’origine de nos quêtes d’amour et de beauté qui pèsent inconsciemment sur nos goûts, nos choix.
    Pour moi Frantz n’est pas amoureux de Coppélia mais de tout ce dont il aspire. Peut-être lui ressemblons nous tous ?

LES SUPREMES

  • Chorégraphie Hervé Koubi
  • Assistant chorégraphique Guillaume Gabriel
  • Avec la collaboration et la complicité de Chantal Thomas, écrivain
    Interprètes Carlos Ferreira Da Silva, David Guasgua, Guillaume Milhac, Carl Portal
  • Musique The Supremes and Diana Ross, Gaël Desbois, Stéphane Fromentin Laetitia Sheriff
  • Création lumières Lionel Buzonie
  • Création costumes Guillaume Gabriel
    Notes d’intention
    Une boîte de nuit improbable... quelques gestes, beaucoup de lumière, de la fumée..., puis quelques regards et enfin quelques mots.
    Regarder les gens danser me fascine.
    Evoquer cette vie « dansée » quand on est un homme.
    J’aime l’idée qu’à l’instar des Cafés de la mémoire de Chantal Thomas, nous puissions faire part de témoignages autobiographiques jalonnés cette fois-ci de ces lieux et moments dansés tout au long d’une vie.
    J’aimerais me servir de clichés comme autant de fausses pistes comme pour mieux m’en éloigner, pour provoquer un temps et un espace sensible dessinant les cadres d’un témoignage dansé et même au-delà.
    Dans ce que pourrait être une évocation et certainement pas une illustration d’une discothèque, dévoiler la fragilité et la sincérité de ces quatre garçons, de ces quatre Suprêmes, de nos quatre suprêmes au masculin.
    Si notre Coppélia s’est construite avec la complicité d’Alexandra et Min-Jeong, alors il y a une grande part de Carlos et de David dans Les Suprêmes mais aussi de Carl, Guillaume et, j’en suis intimement convaincu, de beaucoup d’autres garçons encore. Les suprêmes... Si ce n’était pas elles mais ils ? »

BREF SEJOUR CHEZ LES VIVANTS - Recréation 2009 pour le Festival de Danse

  • Chorégraphie Hervé Koubi
  • Assistant chorégraphique Guillaume Gabriel
  • Interprètes Alexandra Besnier, Carlos Ferreira Da Silva, David Guasgua Min Jeong Kim, Guillaume Milhac, Carl Portal
  • Travail de notation Benesh Romain Panassie
  • Musique Maxime Bodson, Thomas Tallis (Spem in alium)
  • Création lumières Lionel Buzonie
  • Création costumes Ilona Deydier
    Avec l’aimable autorisation de Marie Darrieussecq (Bref séjour chez les vivants)
  • Scénographie Hugg Veerk-Biume, Lilou Baliera
  • Réalisation décors David Machado, Lionel Buzonie, Jean-Michel Huet, Gilles Raulo Johann Le Breton
    Notes d’intention
    Une fleur, une explosion de vie. Alors que je suis là à la contempler, fasciné par tant de beauté. Je ne parviens pas à saisir cet instant, ce « ponctum » (Roland Barthes dans La Chambre claire). Rien ne me permet de jouir véritablement de cet instant qui glisse déjà entre mes doigts.
    Peut-être est-ce tout simplement parce que je sais pertinemment à quel point le temps fera son œuvre... La fuite du temps... l’instabilité... « l’entropie ne peut que croître » (Sadi Carnot 2e principe de thermodynamique).
    Le temps mesurera tôt ou tard notre désir vain de lui résister, trahis probablement par notre souffle, par l’eau qui ruissellera sur notre peau... Tenter en vain et justement en vain de saisir le temps, être le « jardinier » de cet essai chorégraphique afin de soumettre aux effets du temps les fruits de cet enjeu entre musique et danse, une composition ... une partition. Parler du temps qui passe, du côté insaisissable de l’instant, ritualiser l’éphémère.
    J’ai choisi de collaborer avec Romain Panassié, notateur en écriture Benesh, afin qu’il puisse nous aider, à l’image du plasticien Damien Hirst avec son crâne recouvert de diamants, à matérialiser véritablement le squelette de la danse. Après le tombé de rideau, seule la partition saura traverser le temps. La danse, grâce à la partition, sera libérée de l’interprétation et des contraintes de la représentation, loin de l’éphémère, loin de l’émotion, loin du vivant.
    L’ouvrage référence de Geisha Fontaine, Les danses du temps, m’a aidé à définir et situer mon cadre de travail sur cette création.
Posté le 2 décembre 2009