2008 Vallée est le premier spectacle de la saison dans
l’amphithéâtre, un futur proche sincèrement utopique,
purement fictif et légèrement « hippie », au coeur
d’une rencontre bien réelle entre l’univers de deux
artistes, Mathilde Monnier, chorégraphe atypique
et Philippe Katerine, un cas unique dans la chanson.
Les deux complices ont écrit une pièce commune,
rayonnante, où les danseurs chantent et où le chanteur
danse, une extrapolation autour des textes et des musiques
du dernier disque Robots après tout de Katerine.

Dès le début du spectacle, les danseurs s’amusent
à accompagner celui qui est supposé être mis en valeur.
Ils prennent un évident plaisir à exécuter les mêmes pas
en même temps, à simuler des danses chorales.

Et si l’unisson n’est pas une habitude chez Monnier,
elle l’assume en le détournant avec un grand sourire.
Car, ici, dans ce pays magique et sans heurt, les hommes
sont heureux. Silhouettes noires ou tout de rose vêtus,
ils habitent une planète bénie après avoir échappé au pire,
comme le rapportent les paroles des chansons.

Dans une scénographie en mouvement et en apesanteur,
une sorte de paysage lunaire, sept personnages en quête
de l’autre vont, à partir du chant et de la danse, conquérir
et investir un nouveau territoire, mêler les histoires
des chansons aux fictions gestuelles. Un projet enchanté,
un horizon inventé plutôt qu’un concert dansé, une comédie
musicale et chorégraphique d’un autre genre.