Toulon, Télo Martius...

Sous l’Empereur Antonin, Toulon s’appelait Telo Martius. Les Romains y établirent l’une des deux teintureries impériales de pourpre installées en Gaule ; ce produit était extrait du coquillage appelé Murex, très commun sur les côtes.

Jusqu’au règne d’Henri IV, la ville ne bénéficie d’aucun aménagement urbain important et jusqu’au 16è siècle, sa superficie n’était que de 6 hectares. La cité s’est développée sous l’impulsion d’Henri IV, de Richelieu et de Louis XIV.

C’est Colbert qui entreprend les importants travaux d’agrandissement de l’arsenal. Vauban établit les plans de la "Darse Neuve", où, aux 17e et 18e siècles, étaient amarées les galères (en 1838, le nombre de forçats du bagne de Toulon était de 4305). Toulon devient le premier port de guerre du royaume. La ville et l’arsenal seront agrandis sous le Second Empire.

Le 27 avril 1793, Toulon est livré par les royalistes à la flotte anglaise. Bonaparte, futur empereur, reprend la ville qui, à titre de représailles, perd son rôle de chef-lieu et d’évêché au profit de Brignolles puis de Draguignan.

Au cour de la Seconde Guerre mondiale, Toulon connaît des évènements dramatiques. Pour ne pas tomber aux mains des Allemands, soixante navires de la flotte française se sabordent dans la rade le 27 novembre 1942. D’autre part, la ville a été en partie détruite par les bombardements. Elle sera libérée le 26 août 1944.

Aujourd’hui Toulon a diversifié ses activités. La rade abrite l’Escadre de la Méditerranée et il existe de nombreux ateliers d’entretien et de réparations dans les arsenaux. Des industries se son implantées, le port de commerce s’est agrandi et le tourisme s’est développé. Toulon est devenu préfecture du Var en 1974.

Posté le 7 juin 2000