Paysage après l’orage

chorégraphie et interprétation Josef Nadj
accompagné de 2 musiciens
Centre Chorégraphique National d’Orléans

avec Josef Nadj, Gildas Etevenard et Akosh Szelevényi, musiciens

Josef Nadj définit Paysage après l’orage comme un auto-portrait face au paysage. Il s’agit d’un paysage existant, situé à quelques kilomètres de sa ville natale à la frontière de la Hongrie et de la Roumanie. Presqu’aucun arbre à l’horizon, seulement une étendue d’herbes folles…
Je me suis attaché à capter les sensations de cette terre déserte et bruissante qui me fascine depuis l’enfance. Je m’y suis rendu à plusieurs reprises, de l’aube au coucher du soleil. J’ai ensuite cherché à transposer sur scène cette mémoire physique entre le geste du peintre et le mouvement dansé.

Josef Nadj danse accompagné de deux musiciens. Ensemble, ils rêvent d’un projet impossible et, ce faisant, accomplissent un dessein commun : représenter dans un même temps les impulsions de l’être et l’émergence des gestes de l’art.
Paysage après l’orage est conçu comme une sorte de pause réflexive et féconde sur l’origine du mouvement, l’origine de son mouvement.
Nadj pose cette question centrale des origines, de ses propres origines.

Josef Nadj est un chorégraphe essentiel dans le paysage français. Depuis 1995, il dirige le CCN d’Orléans ; en 2006, il était l’artiste associé du Festival d’Avignon. Il est né en ex-Yougoslavie, entre la Hongrie et la Grèce, entre orient et occident. Un petit bout de terre comme évocation des racines et le fleuve comme lieu de mouvement. Après avoir étudié l’histoire de l’art, de la musique, pratiqué les arts martiaux, l’expression corporelle et le théâtre à Budapest, il s’installe à Paris en 1980. Il y prend des cours de mime et découvre la danse.
Sa première création, “Canard Pékinois” (1987), remporte un vif succès et son langage, entre danse et théâtre, s’impose rapidement : une gestuelle très physique, voire acrobatique, une poétique de l’absurde. Les créations qui suivent : "Les Veilleurs", "Les Philosophes", "Journal d’un inconnu", confirment un univers insolite, drôle et acrobatique, où chacun est en suspens, en attente. On y retrouve Beckett, Kafka, des histoires à la Borgès, des images à la Magritte, des portraits à la Balthus, la poésie de Michaux, la folie d’Artaud..... On y croise hommes en costumes, en chapeaux melon noirs, tribus aux rituels étranges, personnages en quête d’absolu. Son esthétique, presque toujours en noir en blanc, rappelle le cinéma muet.

rencontre avec Josef Nadj à l’issue du spectacle

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> en savoir plus :
www.josefnadj.com

Posté le 29 mars 2008