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"Marsiho (nom provençal de Marseille) date de l’année de création du Marius de Pagnol (qui semble s’en être pas mal inspiré !). C’est une peinture extraordinaire, très moderne, du Marseille des années trente. Il donne de la ville une idée et une image très différentes de celles qui courent ordinairement et surtout actuellement.
Je n’ai d’ailleurs pas très envie d’écrire : "une" image, car ce texte en est rempli, gorgé, presque saturé. Et parce que quand on parle d’ "image" aujourd’hui, on parle en fait d’apparence, de "look" ou de prestige. Il s’agira là au contraire d’images vraies, bien plus vraies encore que celles que nous offrirait n’importe quel film ou documentaire ; ces images que seuls le roman, le théâtre ou les rêves savent fabriquer dans notre imagination par la seule force du texte, du jeu et de la suggestion.
Le spectacle que je vais réaliser aura quelque chose à voir, je l’espère, et tout paradoxe assumé puisqu’il s’agit de cinéma, avec le Roma de Fellini. Un dialogue avec la ville, plein de rage, d’adoration ; de ressentiment aussi, de fureurs même, comme d’enthousiasme et d’admiration. Une véritable empoignade que seules nos mères, nos amoureuses ou le pays natal peuvent nous inspirer. Je ressens la nécessité vitale, presque organique de jouer ce texte, afin de retrouver quelqu’un qui me fonda tout autant que ma mère ou Ariane : mon père. Pour moi ce texte parle de lui et de ma famille paternelle qui joua dans l’histoire économique de Marseille du début du siècle un rôle non négligeable. J’ai envie, besoin de les retrouver, de les partager."
(Philippe Caubère)

Marsiho
« Vrai, passionné mais sans indulgence, lyrique mais sans pitié, dur et grandiose comme son sujet, c’est sans doute le plus beau livre jamais écrit sur Marseille ». Avant Marcel Pagnol, Edmond Rostand, Albert Cohen, il y avait André Suarès. Philippe Caubère nous invite dans l’univers de cet écrivain-voyageur, reconnu par Jean Paulhan ou André Malraux comme un de nos plus grands auteurs, et dont l’oeuvre est en partie demeurée inédite. Marsiho est une ode à sa ville, emblématique de ces ports du Sud dont l’identité ne se laisse pas saisir aisément, riches en mélanges et en commerces licites ou illicites, inspirant emphase grandiloquente et amours déçues.

Le Théâtre Liberté garde vos enfants pendant la représentation

Posté le 5 février 2014