MONARCHY - « The Phoenix Alive »

MONARCHY - « The Phoenix Alive »
Clip de leur Premier Single

« The Phoenix Alive »

MONARCHY - News du 15 Juillet 2010

MONARCHY - Biographie

Les Monarchy sont les derniers-nés en matière de pop mystérieuse. On sait très peu de choses de ce groupe, à l’exception du fait qu’il est composé de deux membres et que leur son disco tourbillonnant, un véritable bonheur électronique aux voix remplies d’émotions et sans orientation sexuelle fixe, pourrait avoir été généré par deux ou trois fois plus de musiciens. Les rumeurs laissent entendre qu’ils sont français, canadiens et anglais, et qu’ils vivent et travaillent à Londres.

Leur conte de fée ne fait que commencer et ils arrivent totalement formés sur le devant de la scène : aucun désordre ni passé tortueux. Ils ont débuté fin 2009 grâce à une seule chanson et une image sur un Myspace sans ami, un simple aveu d’admiration pour les constellations d’étoiles, ayant le chic d’attirer et d’intriguer le public. Un tweet plus tard, ils étaient sur tous les blogs, et justement parce qu’ils ne se montraient pas, la rumeur s’est répandue comme une trainée de poudre. Ce Tiga était-il déguisé ou simplement un dissident de Hot Chip, Soulwax, Stuart Price ou Paul Epworth ? Personne ne le savait. Certains les ont confondus avec The Monarchy, groupe heavy metal de Montréal. Mais ils n’ont pas répondu aux conjectures, choisissant plutôt de laisser la musique parler d’elle-même, et ont sorti un autre titre : Black The Colour of My Heart. Sans identité et sans lien, ils évoluent dans une bulle, et le public se concentre donc sur leur musique.

Les Monarchy cherchent à délivrer un puissant message, à masser les masses avec des mantras fascinants au synthétiseur. Mais ils ne le crieront pas sur tous les toits. C’est comme s’ils avaient une intention cachée ou un programme connu d’eux seuls, exécuté avec une précision chirurgicale. Chaque élément d’information délivré au compte-gouttes, chaque photo de presse ou chaque nouveau titre, a été peaufiné et approuvé par le conseil supérieur secret qui préside chaque publication.

Les membres du groupe n’ont pas perdu de temps dans des salles de répétition ou à faire des spectacles dans des bars sordides. Ils sont entrés en action : peu après le lancement de leur projet, les remixes ont commencé à tomber. Commençant par Penguin Prison chez Neon Gold, ils ont ensuite rapidement atteint Fyfe Dangerfield, et ont revisité ce titre pour en faire un hymne au style disco du début des années 80. Marina and the Diamonds et Ellie Goulding ont bientôt suivi, et les Monarchy remixent aujourd’hui Kelis et Lady Gaga elles-mêmes.

Mais leur stratégie s’est toujours axée sur leur matériel d’origine. Leur premier single, Gold in The Fire, est sorti en édition limitée 45 tours chez Neon Gold. Le single suivant, Phoenix Alive, est déjà bien parti pour figurer dans la liste de la compilation Kitsune 9, et est sorti chez This Is Music.

Les Monarchy sont laconiques alors que leur musique est intense, discrets alors que leurs chansons sont sublimes. Ils tiennent à conserver leur anonymat, moins un moyen de se protéger que de protéger une aura, une non-présence que l’on pourrait peut-être qualifier de désuète, « mystique ».

En janvier 2010, alors qu’ils s’apprêtaient à faire leur première prestation en public et à se révéler au monde, ils ont changé d’avis et ont annulé leur spectacle le jour même. C’est ainsi que l’intention cachée, le programme secret, poursuit son exécution. Pas besoin de s’inquiéter de la publicité et des considérations pratiques quant à l’explication de leur mode opératoire. Tout n’est qu’une histoire de musique, ainsi qu’un certain sens de confusion divine quant à leur réelle identité et leur façon de faire ce qu’ils font.

Et ce qu’ils font, c’est produire des titres, des mélodies élégiaques et coulantes et des arrangements disco orchestraux, créés de toutes pièces. Il existe des précédents, en quelques sortes. Le chanteur des Monarchy est fan de Prince et de Jeff Buckley, avoue apprécier « de nombreuses évolutions jazz à cordes » alors que la moitié du duo chargée de la production préfère l’électro, des Pink Floyd à Björk, de Jean-Michel Jarre à Art of Noise. Les goûts de chacun se retrouvent avec Stevie Wonder et Daft Punk.

Les morceaux des Monarchy, aux titres évocateurs tels que Floating Cars (voitures volantes), Gold In The Fire (de l’or dans le feu), Black The Colour Of My Heart (le noir, couleur de mon cœur) et The Phoenix Alive (le phoenix vivant), sont douloureux mais dansants, poignants mais avec l’élégance d’une pop parfaite. « On ne pourrait pas les jouer au Ministry Of Sound un samedi soir », déclarent les Monarchy, « en tout cas, pas les originaux. C’est une musique pour les blogueurs en mal d’amour. »

Ils expliquent qu’un titre des Monarchy est généralement « très personnel » mais pas toujours : Floating Cars est « plus global et désinvolte, c’est un commentaire sur la manière dont la technologie est en train de remplacer la religion. » Un titre des Monarchy peut être une affirmation, mais touche généralement aux émotions et aux relations. Black The Colour Of My Heart se base sur l’expérience personnelle.

« Notre musique est mélancolique mais optimiste », poursuivent-ils. « Nous aimons écouter des chansons optimistes, ou du moins des chansons mélancoliques avec un point de vue optimiste. Nous aimons cet élément doux-amer. » Lorsqu’on leur demande si la techno-pop majestueuse en mode mineur des Monarchy a pour origine un seul et unique titre, le groupe affirme qu’il s’agit de l’invention studio phare des années 70 de 10cc, I’m Not In Love, aux voix des quatre de Manchester brillamment et littéralement juxtaposées des milliers de fois grâce à la magie du multipiste, et aux paroles semblant dire une chose mais en signifier une autre.

« La production était incroyable », expliquent-ils avec enthousiasme, « et nous avons adoré l’aspect lyrique, l’ambiguïté du sens de la chanson. Magnifique. »

Les Monarchy sont de tels fans de musique qu’ils l’appellent « un mal de naissance. Certains diraient un appel. Nous pourrions gagner énormément d’argent ailleurs, mais nous choisissons le chemin le moins emprunté, plus dangereux. Mais nous avons besoin de le faire. Cela permet de satisfaire quelque chose de profondément ancré en nous. Cela guérit une blessure. »

Il est possible de déceler dans la musique des Monarchy un amour de l’electro-pop et de l’electro-funk des années 80. « Ce genre exerce une certaine influence sur notre son », concèdent-ils, « des lignes de basse très disco des années 80 et de vieilles boîtes à rythmes. Certains éléments des années 80, leur base mélodique forte et leur production solide, sont excellents. Nous aimons les premiers titres de Depeche Mode, OMD, et bizarrement A Flock Of Seagulls, des groupes où la production est solide et forte. De même pour The Cure : ils avaient des titres incroyables, profonds et intègres. Eurythmics est l’un de nos groupes favoris de cette époque, par la manière dont il a tiré des influences de la soul et du funk tout en conservant ce côté synthé. »

Pourtant, les Monarchy ne sont pas des fétichistes des années 80. Tout comme Stuard Price, Fred Falke, Colder et Junior Boys, ils parviennent à faire référence au passé tout en ayant un son contemporain. Trevor Horn de peaufinera pas leur premier album. Il sera autoproduit, avec un grand soin du détail et un sens du fantastique apporté aux titres parlant d’amour et de nostalgie. Et tout cela aura lieu derrière un voile de discrétion totalement en phase avec le style des Monarchy.

Ils resteront, et ils insistent sur ce point, dans l’ombre lors des séances de photos et dans les vidéos, mais pourraient se révéler au public en direct. En attendant, ils sont déterminés à mettre l’accent sur leurs titres dans tous les aspects de leur présentation.

« Trop d’artistes se sont pressés devant leur public », soutiennent-ils. « Nous n’avions pas vraiment l’intention de faire de notre attitude une affirmation en elle-même, mais nous ne souhaitions tout simplement pas exposer les plus petits détails de nos personnalités. Nous souhaitions laisser respirer la musique par elle-même. Mais cette situation est en train de se transformer en commentaire sur le culte de la personnalité. Cela sera l’un de nos plus grands défis, surtout maintenant, à une époque où nous sommes surchargés d’informations. Mais en réalité, nous pensons que les gens sont las de l’accessibilité de tant d’artistes. Nous traitons nos auditeurs avec intelligence, et ils y répondent bien. »

www.myspace.com/monarchysound

Posté le 16 juillet 2010