Le conte d’hiver

texte William Shakespeare

mise en scène Jacques Osinski
cie La Vitrine

avec Aline Le Berre, David Gouhier,
Maud Le Grévellec, Thomas Rathier,
Baptiste Roussillon, Stanislas Sauphanor,
Volodia Serre

Cette pièce a été écrite par Shakespeare à l’hiver de sa propre vie, juste avant La Tempête. Il y questionne le temps qui passe et le problème de la transmission.
Le conte d’hiver est un défi à relever pour tous les metteurs en scène. C’est une pièce qui fascine par la transgression des règles du théâtre classique. Elle commence comme une tragédie pour se terminer en véritable comédie. Tragédie et comédie s’emmêlent pour créer un lien entre la réalité qui est la nôtre et le rêve.
Créateur de la compagnie La Vitrine, Jacques Osinski est un jeune metteur en scène qui aime explorer les profondeurs de l’âme humaine, particulièrement connu pour son travail très fin à partir de textes scandinaves. Il est récompensé en 1995 pour La Faim de Knut Hamsun (Prix du Public et de la Jeune Critique). Et monta Le Songe d’August Strindberg — qui remportera en 2006 un vif succès.
Jacques Osinski développe par ailleurs tout un travail sur le théâtre de répertoire, qu’il a amorcé avec Büchner et Shakespeare et se pose la question de comment présenter ce théâtre aujourd’hui. Jacques Osinski considère Le Conte d’hiver comme l’aboutissement de son travail sur le répertoire classique.

Jacques Osinski aime l’intime et l’étrange, préfère les dérèglements à la logique, il cherche dans les textes l’irréel, l’onirique. Le conte d’hiver est d’abord un conte, un rêve qu’il met en scène avec neuf comédiens qui lui sont familiers.
Il me semble primordial que la mise en scène rende ce climat de conte, sa légèreté mais aussi son ambiguïté. Il s’agit, pour moi, de donner une forme au rêve.
En imaginant la première partie de la pièce comme un espace fermé, qui s’ouvre par l’utilisation de la vidéo pour se refermer à nouveau, Jacques Osinski présente Le Conte d’hiver comme un livre que l’on pourrait commencer d’un côté comme de l’autre.
Le théâtre donne l’illusion de maîtriser le temps, déclare Jacques Osinski, “Le Conte d’hiver” ne raconte rien d’autre que cela. Dix-sept ans s’écoulent, les personnages vieillissent. C’est une méditation sur la mort, que le théâtre essaie de transcender.

Posté le 6 mai 2008