La ville : confluence des rencontres

La ville : confluence des rencontres hasardeuses, des destins invisibles suspendus à cet infime fil de rien.
Paul Auster caractérisait la ville de "Cité de verre", qui n’en est pas moins une cité fragile et tranchante.

Le regard
oblique depuis le carreau de la fenêtre : une place de platanes, un terrain de boules. Ils sont là, tous les jours, tous les trois, assis sur un banc, essuyant le temps, les heures et l’amitié, accompagnés de leurs chiens et de leur barda personnel.

Quels sont ces destins décroisés ? Ces liens brodés par la rue et la solitude ? Leur errance font d’eux de nouveaux nomades sédentaires.

Cependant, cette errance fait de nous de passifs complices, d’une impuissance et d’une lâcheté quotidiennes. Nous passons aveugles, coupables, compatissants, nous réjouissant parfois de nos petits bonheurs, comme si nous étions loin de toute précarité. Au coin des rues, dans chaque quartier, le face à face est toujours difficile cahcun se réfléchit dans un miroir sans tain.

Posté le 17 novembre 2001