La maman boheme suivi de Medee

avec Ariane Ascaride

suivie de Médée

texte Franca Rame et Dario Fo
mise en scène Didier Bezace

On la connaissait plutôt comme femme courage dans les films de Robert Guédiguian qui la révéla notamment avec Marius et Jeannette. Sur les planches, Ariane Ascaride joue les mères indignes.
Et fait rire.

Les deux textes de Franca Rame et Dario Fo choisis par Didier Bezace sont ici réunis comme deux actes d’une féroce comédie maternelle.
Dans ces deux monologues, c’est une mère qui est en scène. Une mère au féminisme ravageur qui part en guerre contre le conformisme et les pouvoirs, politique et masculin. Avec verve, humour, tendresse et virulence Dario Fo et Franca Rame nous parlent d’une époque conflictuelle, une époque passée, celle de l’Italie des années 70-80. Inégalité des sexes, des droits, des hommes et des femmes. L’époque n’est pas la même et pourtant la fracture reste actuelle.

Cette mère indigne à la santé insolente, Didier Bezace l’a confiée à Ariane Ascaride. L’égérie du cinéaste Robert Guédiguian, très finement dirigée, n’avait jamais été aussi bien au théâtre : une formidable actrice populaire, en qui semble s’être déposé ce “gai savoir de l’acteur” dont parlait Fo : gouaille, verve, générosité, sincérité. Humaine, terriblement. Drôle, irrésistiblement. Et émouvante, absolument. Oui, on rit avec Dario Fo, Franca Rame, Didier Bezace et Ariane Ascaride. Ce rire dont l’auteur de Mort d’un anarchiste disait, dans un entretien à L’Express, en janvier, qu’il “libère l’homme de sa peur”.
Le Monde

L’épatant avec Dario Fo, c’est que les sujets les plus graves, la vie, la mort, l’enfantement, la révolution, sont revus avec un humour et une jubilation communicative peu communs en France. Didier Bezace est en accord parfait avec lui.
Le Canard Enchaîné

Posté le 29 avril 2008