LES DERNIERS JOURS DE STEPHAN ZWEIG
Conférence

• le 20/01/2011
• à 19h00

Par Laurent SEKSIK

Laurent Seksik est écrivain et médecin. Les derniers jours de Stefan Zweig (Flammarion) est son cinquième livre.

Vendu à 50 000 exemplaires, le roman est en cours de traduction dans plusieurs pays, notamment en Allemagne et en Angleterre, et est en cours d’adaptation pour le théâtre.

Ecrire un roman sur les derniers jours de Stefan Zweig, prendre l’écrivain pour héros, le projet, me disait-on, était follement ambitieux, d’une audace déraisonnable.

Par quel mystère, pourtant, cette histoire s’imposait comme une évidence ? Il y avait cette passion pour l’écrivain, la force de son propos, la musicalité de sa prose, sa capacité en quelques mots à résumer un destin qui bascule, une vie qui chavire. Il y avait cette fascination pour l’homme, fragile, douloureux, et, en même temps, constructeur de galaxies, bâtisseur de légendes, qui, à la fois, incarnait et racontait le monde d’hier. Sans doute aussi, cette obsession de ce monde disparu-là, qui habitait déjà mes précédents romans, jusqu’à ma récente biographie d’ Einstein parue chez Gallimard Folio. Et puis, la nécessité de raconter cette histoire d’un couple en perdition, récit d’une tristesse abyssale, d’un romantisme ardent. Mettre les pas derrière ceux de Stefan Zweig, suivre Lotte Altmann sur les bords de l’abîme où le couple était allé se perdre. Et choisir le roman plutôt que l’essai pour faire de cette histoire-là, autant l’endroit du souvenir que le lieu de l’émotion.
- Laurent Seksik -