LA CHUTE

THEATRE CONTEMPORAIN

16,80 € à 25,80 €

LA CHUTE
D’Albert Camus CREATION (théâtre)
- Théâtre contemporain
- le 18/11/2009
- à 19h15
- Durée : 1h30

  • Adaptation Catherine Camus et François Chaumette
  • Mise en scène et scénographie Raymond Vinciguerra
  • Avec Philippe Séjourné dans le rôle de Jean-Baptiste Clamence
  • Lumière Jean-Luc Martinez
  • Vidéo François Mouren-Provensal

Puisqu’on ne pouvait condamner les autres sans aussitôt se juger, il fallait s’accabler soi-même pour avoir le droit de juger les autres.

Albert Camus, in La Chute, 1956

Prière d’insérer de Camus (1ère édition, 1956) extrait :
L’homme qui parle dans La Chute se livre à une confession calculée. Réfugié à Amsterdam dans une ville de canaux et de lumière froide, où il joue à l’ermite et au prophète, cet ancien avocat attend dans un bar douteux des auditeurs complaisants. Il a le cœur moderne, c’est-à-dire qu’il ne peut supporter d’être jugé. Il se dépêche donc de faire son propre procès, mais c’est pour mieux juger les autres. Le miroir dans lequel il se regarde, il finit par le tendre aux autres.

Préface d’André Abbou, dans l’édition du Livre de Poche(1968) extrait :
Récit énigmatique accordé à notre monde ambigu : la nature, les choses, les hommes, tout crie à une dualité contradictoire qui déroute l’observateur jusqu’au vertige. Telle est l’expérience de Clamence, réfugié dans ce bar d’Amsterdam, avocat-conseil d’ivrognes et de souteneurs. Il a choisi ce lieu d’exil, cet envers du monde bourgeois et de la bonne conscience, à la suite d’une "découverte essentielle", sa lâcheté face à une noyade commise sous ses yeux. […]. "Prophète pour temps médiocres", il annonce la culpabilité universelle, l’impossibilité du pardon et du rachat, le règne de la servitude. Juge-pénitent, il se "confesse en long et en large" pour susciter le doute et la mauvaise conscience chez son interlocuteur. Car le portrait tracé dépasse l’individu : il figure l’homme avec ses prétentions, ses faiblesses, ses inconsciences, ses échecs, ses désespoirs. "Ne sommes nous pas tous semblables...". Mais il concerne plus spécialement nos contemporains. N’est-ce pas une mise en garde contre le désespoir et le renoncement ?

Posté le 18 novembre 2009