avec Pascal Billon, Mourad Bouhlali,
Kristof Lorion et Catherine Monin

texte Romain Weingarten
mise en scène Agnès Régolo
cie Mises en Scène

L’été se déroule dans un jardin. On y croise un garçon, une fille, deux chats, une mouche, deux oiseaux et un lézard. Précisons que les chats ont la parole et ont figure humaine, que Manon la mouche écrit des poèmes sur des mégots de cigarettes, qu’Honorine et Edgar sont des noms d’oiseaux et qu’enfin Daisy est un lézard très peinard.

Alors que le monde qui nous entoure semble défini une fois pour toutes, le regard de Weingarten contrarie la banalité supposée des apparences. Pour autant, son jardin n’abrite ni merveilles, ni féeries, on s’y reconnaît. Il y sera question de guerres de terrains, de territoires, de la fugacité du sentiment et de son apprentissage, des ressorts du désir et du jeu face à la séparation et à l’absence.

Entre Prévert et Lewis Caroll, il s’amuse à apprivoiser le monde, son mystère et sa mélancolie. Souffle dans cette pièce un esprit d’enfance, de subversion et de déraisonnable. Un esprit qui s’oppose à ce qui est machinal, à ce qui ne se remarque plus, à ce qui est convenu.
Créé en 1966, la pièce L’Eté fut considérée par le public et la critique comme un événement théâtral et les représentations ne s’arrêtèrent qu’avec mai 68.

Agnès Régolo et la compagnie Mises en Scène ont choisi d’accepter cette invitation à dépasser la réalité.

Ils ont souhaité y répondre par une mise en scène aux propositions déconcertantes, inattendues, une certaine gratuité du geste, douées du pouvoir de nous surprendre, de nous interroger, de nous enchanter…

Posté le 13 novembre 2007