Création théâtrale inspirée du cinéma muet,

Par la Compagnie Lazzissimo (Lyon)

Tout public – durée 1h10

Fuyant l’alcoolisme de son père, la petite Marie quitte le foyer familial et se confronte rapidement à la dureté de la rue, rêvant d’un avenir meilleur. Plus qu’un simple exercice de style, ce spectacle cherche à retrouver les sources du cinéma muet – tendresse, désarroi, cruauté – et à s’en amuser avec les techniques qu’offre notre temps aux comédiens qui l’interprètent.

Commentaire :

" Tous les soirs les spectacles entrouvent une fenêtre vers le talent dans cette ferme. Μais il y a des moments où sans tomber dans la stupidité d’une hiérarchie, l’ensemble fait que l’on approche du divin. Le bonheur était à la ferme de Pardigon ce lundi soir. Même la lune en est restée la bouche bée. Quel grand malheur pour ceux qui n’ont pas pu assister à cette création. Que dire ? On est plongé sans aucun temps mort dans un monde merveilleux où la technique, le talent, l’originalité, l’idée, l’interprétation, la réalisation sont dans une telle osmose que l’on baigne dans le plaisir comme on se délecte d’un gâteau où les ingrédients ne s’additionnement pas mais se multiplient rendant savoureux l’ensemble où tout est à sa juste place. Mes yeux sont restés ronds comme un enfant tandis que mon esprit se prétait à l’humour sans jamais le devancer, subjugué par sa finesse et le rythme auquel il est distillé, ma poitrine n’a pu retenir mes rires, le piano endiablé lui même roulait tandis que le comédien pianiste le domptait. J’en reveux des émotions, des couleurs dans le noir et blanc, des surprises, des jongles, des mimes, du rève, des chants, de l’orphèvrerie tant humaine que matérielle : des caméras, des lumières, des images, des vidéos projections qui ne viennent pas comme un cheveu sur la soupe mais qui délicatement rajoutent un parfum après l’autre à cette féérie. Un public aux anges en fin de spectacle. Un grand merci à Mireille et Gilbert pour ce choix qui j’espère les aidera à rendre le fardeau de cette grande entreprise plus léger et félicitations à ces anges et artistes qui ont créé ce spectacle et moment unique, qu’il nous reviennent vite et que d’ici là ils aient la reconnaissance méritée.

Le bonheur était à la ferme, cours y vite, cours y vite...moi j’y étais !
Un fortuné petit spectateur".

Michel Iroir