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Un grand metteur en scène se penche sur le destin grandiose et tragique d’Hannibal, figure majeure de l’Antiquité, antihéros défiant le sens de l’Histoire.

Par les chemins escarpés menant de Carthage à Rome, de la glorieuse traversée des Alpes à dos d’éléphant aux trahisons qui l’ont perdu, le plus grand ennemi de Rome est entré dans la légende. L’épopée de ce stratège militaire en fait l’égal d’un Jules César, mais loin de la fureur des champs de bataille apparaissent les échecs retentissants d’un héros solitaire qui vaincra la mort par... la mort elle-même.
Il fallait une figure emblématique du théâtre français comme Bernard Sobel pour adapter Christian Dietrich Grabbe, génie mégalomane et méconnu du XIXe siècle. Fervent germaniste, Bernard Sobel affirme que ce dramaturge vitupérant contre le « vieux théâtre » allemand, célébré par Bertolt Brecht ou Alfred Jarry, « est aussi nécessaire qu’Eschyle ». Jacques Bonnaffé apporte son talent à ce drame intense, nerveux et riche en répliques cinglantes, qui fait écho au Napoléon ou les Cent-Jours mis en scène il y a dix ans par l’ancien fondateur et directeur du Théâtre de Gennevilliers. Hannibal semble mettre en garde nos dirigeants contre les tsunamis politiques, sociaux ou écologiques menaçant nos sociétés : rien ne dure toujours.

Salle Albert Camus, Théâtre Liberté

http://www.theatre-liberte.fr/hannibal

Posté le 22 novembre 2013