Le festival s’ouvre le vendredi 15 septembre, à Callian, avec le quatuor Diotima dont la réputation n’est plus à faire tant il projette une lumière nouvelle sur les grandes oeuvres romantiques et modernes.

Le quatuor propose un programme varié comme il en a le secret.

Ouverture du concert avec le quatuor n°1 de Janacek une oeuvre de jeunesse dont le compositeur était assez fier car il estimait être arrivé à concilier sa maitrise de l’écriture classique avec ses options romantiques très personnelles.

Le quatuor proposera ensuite Brains, quatuor n°2 de la compositrice Misato Michizuki. Une oeuvre créée en 2017, troisième partie d’un corpus de quatre oeuvres inspirées par les mystères du cerveau humain. La deuxième partie du concert est consacrée au quatuor n°15 en la mineur, op.132 de Ludwig van Beethoven qui a une place de choix dans la création du compositeur et dans le coeur du public. C’est une oeuvre de l’aboutissement, de la générosité et de l’éternité de la parole musicale.

Le samedi 17 septembre, à Mons, le quatuor Prazak retrouve son public. Sa nouvelle formation fait part égale aux musiciens et aux musiciennes et son programme est, comme toujours, original. Il propose les Variations pour quatuor de Rimsky Korsakov et le très magnétique quatuor à cordes n°1 de Darius Milhaud. En deuxième partie de concert, le sublime et éternel Quintette à cordes avec deux violoncelles en do majeur, D956 de Franz Schubert pour lequel la formation sera rejointe par le violoncelliste Frédéric Audibert. Cette oeuvre parmi les plus marquantes et les plus belles du répertoire de la musique de chambre ne lasse jamais ni les interprètes ni le public qui la plébiscitent régulièrement. C’est la dernière oeuvre du compositeur Franz Schubert mais elle a été publiée après sa mort. Johannes Brahms a été le premier à l’admirer. Schubert a choisi d’écrire en clé de do majeur pour rendre hommage à Mozart et Beethoven qui ont tous deux écrit un quintette à cordes dans cette tonalité mais avec un doublement à l’alto et non au violoncelle comme cela était pratiqué plus couramment.

Le festival se clôture avec le quatuor Béla qui offre un très intéressant et très riche programme pour lequel il a obtenu le soutien de la Sacem : quatuor à cordes n°4 « Lever de Soleil » de Haydn , quatuor en mi mineur de Gabriel Fauré et quatuor n°1 de Ligeti, dont on commémore les dix ans de la mort. C’est au cours de ce concert qui promet de très grands moments que le sextuor à cordes op. 115 de Florentine Mulsant, commande du festival sera créé. Depuis quelques années, le festival participe activement à la création des musiques d’aujourd’hui par le biais de commandes aux compositrices et aux compositeurs. Pour cette oeuvre, le festival a également reçu le soutien de la Sacem. Ce n’est pas la première collaboration avec Florentine Mulsant qui avait composé
une miniature pour fêter les 30 ans du festival en 2018. L’idée ambitieuse d’une commande d’un sextuor à cordes est née d’une discussion passionnée entre la compositrice et le violoncelliste Frédéric Audibert autour des formes amples de la musique de chambre. Six musiciens c’est en effet un petit orchestre à cordes , un format intéressant pour développer un grand nombre d’idées musicales.

Dans le cadre des Journées du Patrimoine, le festival partage la scène avec les acteurs de la vie patrimoniale du Pays de Fayence. Un quatuor composé de jeunes interprètes, le quatuor Varen jouera par deux fois, les samedi et dimanche en fin de matinée. Ces concerts sont ouverts aussi bien aux personnes qui suivent les visites du patrimoine qu’à tous les publics désireux d’ouvrir leurs horizons musicaux. L’entrée est totalement libre et les familles attendues et souhaitées.