Des joues fraiches comme des coquelicots

Théâtre chanté dès 8 ans

texte et mise en scène Eve Ledig
direction musicale Jeff Benignus
cie Le fil rouge Théâtre
spectacle nominé aux Molières Jeune Public 2007

Le chœur comme personnage principal. Sept femmes racontent. Du parlé au chanté. De l’immobile au bougé. Sept femmes.

Elles sont sept. Sept femmes. Elles ont rendez-vous avec une histoire. Toujours la même. Comme si elles n’en avaient jamais fini. Une histoire infinie. Chacune la porte en elle, cette histoire.
Dans l’histoire, il y a deux maisons, une forêt, trois femmes. Une vieille, une moins vieille, une très jeune. La plus jeune porte un manteau rouge.
Nous sommes tous nés avec cette histoire. Elle est venue au monde en même temps que nous. Peut-être un soir, il y a très très longtemps, dehors il faisait froid et noir, et nous avions tellement peur du froid, du noir, du loup. Parce qu’il y a aussi un loup dans cette histoire. D’ailleurs, s’il n’était pas là, il n’y aurait tout simplement pas d’histoire. Elle n’a pas vraiment de fin cette histoire mais elle commence comme ça : Il était une fois une petite fille qui portait un manteau rouge…
Elles sont sept femmes. Font corps avec l’histoire, la portent ensemble, la murmurent et la chantent. De leurs voix mêlées, elles chantent la forêt, le bouquet que la petite fille assemble pour l’offrir à sa grand-mère, sans se soucier du temps qui passe et du destin en train de s’accomplir…
Le chœur incarne tout. Personnage pluriel et singulier, il tisse les liens entre les femmes, la vieille, la moins vieille, la toute jeune, le loup, les maisons, la forêt.

A partir d’une histoire aussi familière que celle du Chaperon rouge, Eve Ledig, metteur en scène virtuose, propose une version bouleversante. Pas de bavardage dans ce « théâtre chanté », l’essentiel est exprimé par les variations vocales, les chants populaires ou savants et le geste. Le chœur, personnage singulier et pluriel, distribue les émotions les plus contrastées : plaisir, effroi, bestialité et innocence (…). Le Figaro .

Posté le 23 janvier 2008