Chemirani’s

De père à fils, de maître à élève, la tradition se perpétue depuis l’enfance dans la famille Chemirani.

Depuis une cinquantaine d’années, Djamchid Chemirani joue du zarb. C’est une percussion. Corps de bois en forme de calice, tendu d’une peau de chèvre, elle rythme la musique savante iranienne. Djamchid Chemirani en est devenu un maître.

Avec ses deux fils, Keyvan, l’aîné et Bijane, le benjamin, il ose un trio de zarb accompagné par sa fille Maryam au chant. Ils ont hérité d’un art. De leur père et maître, ils ont reçu un patrimoine musical ainsi qu’une éthique et les ferments d’une spiritualité.

Si les deux fils ont largement ouvert leur horizon sur le jazz et la musique occidentale, cette musique est toujours intimement liée à la Méditerranée, à l’Orient et à la poésie qui pendant des siècles a bercé ces régions.

Tout en puisant dans la poésie persane, les Chemirani ont composé des formes modernes où l’accent est mis sur les polyrythmies et sur la multiplicité des sons. La parfaite concision du langage, la vertigineuse circulation du dialogue et la variation infinie du toucher s’ajoutent à la merveilleuse complicité des musiciens.Sous leurs doigts agiles, le zarb a un beau son velouté. Tantôt à l’unisson, tantôt entrecroisant leurs discours, les Chemirani chevauchent dans des steppes aux horizons illimités. Et les paysages défilent, sans cesse renouvelés. Ou alors, c’est le doux bruit de la pluie qui tombe, nostalgique et apaisante, délicieusement rafraîchissante. Quelle intense poésie ! Journal de Genève.

Maître incontesté du zarb, Djamchid Chemirani se produit dans le monde entier auprès des plus grands chanteurs (Mohamad Reza Shadjarian, Parissa…) et des plus grand maîtres iraniens (Daryoush Tala’i, H. Alizadeh, H. Omoumie, M. Musavi,…). Il a aussi travaillé pour la danse (ballets de M. Béjart, Carolyn Carlson), pour le théâtre (il participe au fameux “Mahabaharata” de Peter Brook) et pour le cinéma.

soirée orientale

Débutez la soirée en toute convivialité en dégustant un plat oriental
au comptoir du théâtre • 12 €

Posté le 30 novembre 2007